« Jean-Marie de Cremoux » : différence entre les versions

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Courant 1792, le général [http://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Servan Servan], ministre de la Guerre, le nomme colonel d'un régiment, ce qu'il refuse, étant sur son départ avec les officiers de son régiment qui formaient une compagnie dans l'[http://fr.wikipedia.org/wiki/Arm%C3%A9e_des_princes#Arm.C3.A9e_des_Princes armée des Princes] Français.
Courant 1792, le général [http://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Servan Servan], ministre de la Guerre, le nomme colonel d'un régiment, ce qu'il refuse, étant sur son départ avec les officiers de son régiment qui formaient une compagnie dans l'[http://fr.wikipedia.org/wiki/Arm%C3%A9e_des_princes#Arm.C3.A9e_des_Princes armée des Princes] Français.
Il donne sa démission par [[Démission de Jean-Marie de Cremoux|lettre datée du 18 mai 1792]] rédigée à Paris.





Version du 24 mai 2011 à 08:25

Père : Jean-Baptiste de Cremoux, écuyer, seigneur de Borie-Petit, vicomte de Bouloy ou Boulois

Mère : Anne Marie Jeanne de La Broüe, demoiselle de Vareille

Naissance le 08/04/1759 à Périgueux

Baptème le 09/04/1759 en la paroisse Saint-Front à Périgueux ; il est baptisé par son oncle Pierre de Cremoux, chanoine et grand chantre de Saint-Front

Parrain : Jean Marie de La Broüe, comte de Vareille, enseigne des gardes du corps de sa majesté et maréchal de camp de ses armées, son grand-père maternel, non présent lors du baptème et représenté par Charles Chaperon, domestique de la maison

Marraine : Anne Saunier de Marsillac, son arrière-grand-mère maternelle, non présente lors du baptème et représentée par Marie Fontalle, domestique de la maison

Décès le 01/02/1839 à Périgueux


Dans la plupart des documents, il prend le titre de chevalier et se nomme Jean Marie, chevalier de Cremoux, chevalier de saint Louis. Il signe "le chevalier de Cremoux".


Non marié, sans descendance.


Il institue héritier son neveu Ludovic de Crémoux par testament mystique du 22/12/1836 à charge de conserver sa propriété et de la remettre à son propre fils Baudouin de Crémoux, petit neveu de Jean-Marie de Cremoux.


Biographie

Il commence sa carrière militaire le 1er mai 1774. Il a alors tout juste quinze ans et s'engage au régiment de Touraine comme volontaire. Il reste dans ce régiment jusqu'à la campagne de 1792 comprise.


Il est fait sous lieutenant le 17 janvier 1775, puis lieutenant en second en septembre 1779. Le 12 décembre 1779, il embarque à Brest pour les Antilles dans l'escadre commandée par le comte de Guichen. Lors des périodes de garnison, il est à la Martinique et à Saint Domingue. Il navigue sur les vaisseaux L'Eole, Le Jason et Le Marseillais.


De 1779 à 1783, il prend part à la campagne d'Amérique. Au début de cette campagne, il est dans les îles des Caraïbes. Le 12 avril 1780, son régiment part avec les régiments d'Agenois et du Gâtinais sur la flotte du comte de Grasse pour aller renforcer l'armée de Rochambeau à Yorktown.

Il participe avec son régiment aux trois combats de Guichen contre les Anglais les 17 avril, 15 et 18 mai 1780.

Il est fait lieutenant en premier le 20 août 1780 et participe à la bataille de Yorktown du 28 septembre au 17 octobre 1781. Cette bataille marquera la défaite des Anglais dans la guerre d'indépendance des Etats-Unis.


Après cette bataille, le régiment de Touraine rembarque pour les Antilles sur la flotte du comte de Grasse. Le 11 janvier 1782, il participe à la prise de Brimstone Hill à Saint Christophe. Une bataille navale a lieu au large de Saint Christophe les 25 et 26 janvier suivants.


Il est blessé le 9 avril 1782, simple contusion par un éclat de bois, sur le vaisseau Le Jason commandé par le chevalier de Villages, faisant partie de la flotte du comte de Grasse. Cette blessure ne l'empèche pas de continuer son service. Dans la nuit du 10 au 11 avril, Le Jason est heurté par le Zélé, un autre vaisseau de ligne français. Le Jason doit alors aller Basse Terre pour y être réparé. Le 12 avril, l'escadre française subit une défaite cuisante face aux Anglais aux Saintes. Le 19 avril, Le Jason est pris par les Anglais près de Porto Rico et Jean Marie de Cremoux est fait prisonnier. L'équipage est conduit à la Jamaïque.


Il est fait capitaine en second le 12 novembre 1782. Le régiment revient en France en juillet 1783.


Il est fait capitaine commandant en janvier 1789.


En 1791, le général Vigestin, qui est son inspecteur, le nomme commandant d'un bataillon de chasseurs. Il refuse le poste car il fait à ce moment des démarches pour entrer dans la garde constitutionnelle du roi Louis XVI, démarches qui n'aboutirent pas.


Courant 1792, le général Servan, ministre de la Guerre, le nomme colonel d'un régiment, ce qu'il refuse, étant sur son départ avec les officiers de son régiment qui formaient une compagnie dans l'armée des Princes Français.


Il donne sa démission par lettre datée du 18 mai 1792 rédigée à Paris.


Il émigre en juillet 1792 et rejoint la compagnie de Touraine, armée de Bourbon, à Hal en août 1792. Il y prend le nom de Périnet, l'une des métairies familiales située à Champcevinel en Dordogne.


Au licenciement de l'armées des Princes, il rejoint la compagnie de Périgord comme volontaire et prend part en 1793 au siège de Maastricht, toujours sous le nom de Périnet.


Il est ensuite volontaire en 1794 à Liège dans la compagnie du Poitou sous le commandement de M. de Lambertie pour aller calmer les séditions de Liège.


Lors de la formation du régiment de Montmorency par le duc de Laval, il est fait lieutenant dans ce régiment le 1er août 1794. Il y fait les campagnes de 1794 et 1795, jusqu'au licenciement de ce régiment en 1796.


Il fait les campagnes de 1796 et 1797 comme volontaire chasseur noble dans la compagnie n°10 de l'armée de Condé.


Il est fait chevalier de l'ordre royal et militaire de saint Louis pendant l'émigration le 19 août 1796 par le prince de Condé.

Il obtient un congé pour une année lors du départ de l'armée de Condé pour la Russie. Une hernie double qu'il avait étant devenue plus forte par les fatigues des dernières campagnes, on lui défend de faire aucun exercice forcé, ce qui l'empèche de rejoindre l'armée à son retour de Russie. Le mal n'ayant pas cessé, il prolonge son congé jusqu'à sa rentrée en France en août 1801 au licenciement de l'armée de Condé.


Il est fait capitaine des grenadiers de la garde nationale de Périgueux en août 1806.


Le 4 février 1813, il est fait chef de cohorte de la garde urbaine des grenadiers de la ville de Périgueux. Il donne sa démission début mars 1814, mais est chargé par la troupe d'aller à Bordeaux dans le mois d'avril 1814 à la tête d'une députation porter au duc d'Angoulême sa soumission respectueuse.

En décembre 1814, il sollicite l'obtention du grade de colonel et une pension.


En 1824, il est lieutenant colonel d'infanterie en retraite.


En 1826, il sollicite un brevet de chevalier de saint Louis, le sien étant perdu. Il l'obtient en début d'année 1827.

Bibliographie

  1. Combattants français de la guerre américaine 1778-1783, 1905, page 320.
  2. Les combattants français de la guerre américaine, 1778-1783, listes établies d'après les documents authentiques déposés aux Archives Nationales et aux Archives du Ministère de la guerre, publiées par les soins du Ministère des affaires étrangères, Motteroz-Martinet (Paris), 1903, page 286.

Actes numérisés

  1. Acte de baptème du 9 avril 1759
  2. Acte de décès du 2 février 1839