Vidimus

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VIDIMUS, subst. masc. Terme latin, consacré dans l'ancien usage, pour exprimer un transcrit ou copie de pièce que l'on faisait pour suppléer l'orignal, en faisant mention en tête de ce transcrit, que l'on en avait vu l'original, dont la teneur était telle que la copie qui était après transcrite.

On appelait ces transcrits ou copies, Vidimus, parce qu'ils commençaient par ces mots : Vidimus certas litteras quarum tenor sequitur. Ces Vidimus faisaient la même foi lorsqu'ils étaient scellés ; nous avons plusieurs anciennes ordonnances qui le déclarent expressément.

L'usage de cette locution, Vidimus, n'est pas bien constant ni bien uniforme avant le quatorzième siècle.

Quelques-uns de ces Vidimus étaient en français, d'autres en latin ; la forme de ces derniers variait au commencement, on mettait quelquefois inspeximus, ou bien notum facimus nos vidisse litteras ; on se fixa enfin à cette forme ordinaire : Vidimus certas litteras, etc.

On trouve dans le Recueil des Ordonnances de la troisième race, tome 1, page 20, un Vidimus donné par Philippe le Long, en 1320, sur un autre Vidimus de Philippe le Bel, de l'an 1296 ; celui-ci commençait par ces mots : Philippus, etc., notum facimus nos vidisse, tenuisse et intellexisse quaddam instrumentum, etc.

Le roi n'était pas le seul qui donnât des Vidimus ; les princes et les grands du royaume, et les autres personnes publiques en donnaient pareillement chacun en ce qui le concernait : le prévôt de Paris mettait son Vidimus aux expéditions de titres royaux qui étaient enregistrées au registre des bannières, et le Vidimus avait le même effet qu'eût depuis la collation des secrétaires du roi. On ne voit point que les actes de la juridiction fussent sujets au Vidimus.

d'après le Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France Nicolas Viton de Saint-Allais (1773-1842) — Paris, 1816